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Église Paroissiale de Saint André

L’église paroissiale de S. André d’Elciego se situe au bord de la rivière Mayor, éloignée de la Place du village ; pour la niveler il fallut construire une grande plateforme dont la vue est impressionnante depuis la perspective du fleuve.
La paroisse réunit différents styles architectoniques, depuis le gothique des premières pierres jusqu'au néoclassique de la nouvelle sacristie.
Le bâtiment, construit en pierre de taille au XVIème siècle, présente une orientation traditionnelle de la tête, tournée vers l’est ; depuis l’extérieur elle dévoile une apparente uniformité, même si chronologiquement ce n’est pas le cas. C’est à l’intérieur où nous pouvons apprécier le mieux l’évolution chronologique de l’église. Elle est munie d’une seule nef de grandes proportions avec 40m de long, 16m de large qui dans la croisée du transept passent à 26m et 18,5m de hauteur.
Plusieurs styles architectoniques sont employés. Les deux premières parties, les plus proches de la tour, sont gothiques avec des colonnes munies de nerfs et des arcs formerets en ogive. Quant au troisième corps, il est déjà plus classique, car les colonnes furent recouvertes de pilastres avec des corniches desquelles émergent les nerfs des voûtes étoilées. La partie appartenant le plus manifestement à la Renaissance est la zone de la croisée du transept où quatre piliers soutiennent les arcs à bandeaux en plein cintre qui servent de fondation pour l'étoile supérieure. La tête est formée d’une abside demi-circulaire présentant un important travail de taille étant donné qu’elle est totalement cannelée. L’accès à la sacristie, de style néoclassique et le dernier des éléments construits de la paroisse, se réalise par le côté droit de la croisée du transept.

Retable majeur
Construit à la moitié du XVIIème siècle, le retable Majeur appartient à la première période baroque et conserve des influences de la renaissance, comme nous pouvons apprécier sur l’ensemble de l'œuvre. En ce qui concerne la peinture, elle est plus récente et date du début du XVIIIème siècle.
Le retable est formé d’un tapis, de trois corps et d’un attique et il se divise en trois couloirs et quatre gorges. La structure du tapis est de la Renaissance avec des reliefs de différents Saints et deux panneaux avec des scènes de l’Arrestation et de la Chute de Jésus sous la Croix. Le tapis inclut également un tabernacle datant de la même époque, mais dont l’élaboration est plus soignée et où se trouvent les deux tailles les plus importantes de tout le retable : il s’agit de deux représentations de Saint Pierre et Saint Paul. Les apôtres sont représentés dans toutes les gorges et couloirs. Outre l’ostensoir du XIXème siècle dans le premier corps et la représentation de Saint André dans le deuxième, il faut souligner les scènes de l’Annonciation et de la Naissance dans le premier corps, l'Adoration des Rois Mages et la Fuite en Égypte dans le deuxième corps et la Visitation dans le troisième corps. Au sommet de toute la composition, le Père Eternel sur le fronton et, au-dessus, le Calvaire.

Autres retables
Il existe d’autres retables dans l’église ayant subi de nombreuses modifications. Ceux de la croisée datent de la même période que l'autel majeur et présentent une architecture architravée. Celui qui est consacré au Saint Christ a plus de qualité et son tapis représente la flagellation et le couronnement d’épines. Quant à l’autre, il est consacré à la Vierge du Rosario.
La première partie abrite deux retables rococo. Il paraît que l'un d'eux était consacré à Saint Joseph, mais aujourd’hui il a été remplacé par une autre taille. L’autre est consacré à la Douloureuse, initialement dédié à Saint Jean, puis ensuite retouché. Son tapis reprend la figure populairement connue sous le nom de « el tumbao ». Il s’agit d’un Christ de bonne taille avec des bras articulés qui après sa récente restauration a été placé à côté de la porte d'accès au chœur.
La deuxième partie présente les retables de l’Archevêque et de Saint Antoine qui dans les archives paroissiales apparaît sous le nom de Saint Joachim ; le premier est situé sous l’organe et il est muni de deux toiles et de deux figures exemptes placées a posteriori. Il fut financé par Manuel Francisco Navarrete et Ladrón de Guevara, né dans le village et Évêque de Mondoñedo et Archevêque de Burgos.

Chœur et Stalles du Chœur
Le chœur d’Elciego présente un style plateresque et il est situé sous un arc surbaissé. Son iconographie inclut des médaillons de bustes de personnages classiques et de quelques saints.
De même que pour le reste de la construction, le style est simple et élégant, réalisé en noyer en deux étapes :
XVIème siècle : construction de la plus grande partie du chœur, avec des chaises lisses, des dossiers simples, séparés avec des petites colonnes striées sur la partie supérieure et avec une décoration végétale sur la partie inférieure.                                                            
XVIIIème siècle : suite à une légère rénovation, des panneaux latéraux ont été ajoutés, deux d’entre eux avec une décoration de panneaux dorés. Chaires: Les chaires datent du XVIIIème siècle et incluent un ensemble de balcons avec des balustres en forge couvertes de planches dorées, ainsi qu'un haut abat-son.

Orgue
L’orgue date du début du XVIIIème siècle, de style classique. Même s’il lui manque une multitude de tubes, il fonctionne toujours. Il est le résultat de la refonte des orgues précédents, eux aussi importants. En raison de sa grande taille, il fut nécessaire de construire une galerie pour y accéder depuis le chœur.

Peintures
Les murs de l’abside, de la croisée et de la première partie furent polychromées au XVIIIème siècle, de même que les toiles de la croisée. En raison de leur mauvais état, la moitié supérieure de l’une d'entre elles n’a pas pu être récupérée après la restauration.

Tours
Les tours se situent des deux côtés de la façade et se caractérisent par leur base pentagonale irrégulière. Elles sont unies par un grand arc couronné par une "loggia" de sept arcs surbaissés. Celle de droite présente sur sa partie supérieure un balcon muni de balustrade en pierre où se situent les cloches et elle est couronnée par un chapiteau pyramidal avec des arêtes et des pinacles dentés ; celle de gauche, quant à elle, est plus étroite mais tout aussi irrégulière et inclut sur la partie supérieure une corniche avec un balcon et un chapiteau modifié pour abriter une cloche.

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